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Aymeric Rouillac
Aymeric Rouillac
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9 novembre 2000

L’eau au matin n’est pas spécialement chaude, ...

... mais un bain Egéen dans le plus simple appareil réveille les sens des plus engourdis. La plage sur laquelle nous nous sommes posés de nuit est un bonheur, longue étendue de sable fin bordée de ces hôtels classieux propres aux cités balnéaires, blindés l’été, fantômes l’hiver. Il n’y a donc personne pour nous empêcher de nous laver aux douches extérieures de l’Océania ni de squatter le bar de plage pour notre petit dej. Pose photos interminable devant les voitures ; il est midi vingt lorsque nous prenons la route. Seb et Marie, comptables à bord de Kikuyu ; Tom et Mike traceurs sur Kikaya. Les km défilent allègrement, égrenés par les innombrables stations services. Le grand jeu consiste à repérer l’essence la moins chère. Nous faisons le plein sur la road ring de Thessaloniki à 239 drachmes le litre de diesel, (4,80 francs). Moins cher ? Le garagiste fait faillite... La route est bonne, deux voies seulement mais bordées de larges bandes d’arrêt d’urgence qui permettent en réalité aux voitures en passe d’être doublées de se ranger tranquillement sur le bas côté. C’est ainsi que Seb est devenu le roi du dépassement en triple file… Marie s’y met petit à petit, aidée par le mode sport des Discos. Nous roulons sans nous arrêter jusque vers quatre heures et demi, moment où le soleil disparaît derrière la montagne laissant s’enfoncer dans l’obscurité les nombreuses îles qui ponctuent le littoral. Nous en profitons pour gagner la montagne, à l’abris des odeurs nauséabondes des marécages de la plaine de Xanthi. En recherchant un monastère orthodoxe nous tombons raides dingue d’un petit coin déniché par Thomas. Virgile lui même n’aurait pu que louer son charme. Posé au fond d’un vallon le lit desséché d’une rivière est surplombé par une prairie encadrée de murs de pierres plates, entassées. L’herbe verte tranche avec les couleurs de l’automne ; " les feuilles des arbres… p… qu’elles sont belles " dixit Marie. Le camps est rapidement monté, on a le coup de main. C’est pour nous l’occasion de tester pour la première fois la cuisine au feu de bois. L’omelette au bacon préparée avec amour par Conchita est un régal, le réservoir de flotte à brebis un bonheur. Nous profitons de la pleine lune pour écrire un peu et lire. Le dodo suit vite, l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.


Aymeric

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