Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Aymeric Rouillac
Aymeric Rouillac
Archives
1 avril 2009

Les lettres de MONET à Marc ELDER et les tableaux du collectionneur coqueluche des enchères à Nantes

catlogue_31_mars

La collection de Marc Elder plébiscitée

Plus de deux heures ont été nécessaires pour disperser les cents premiers lots de la vente : il s’agissait de la collection du romancier, critique d’art et conservateur de musée Marc Elder (1884-1933). Sous un feu d’enchères nourries entre la salle et le téléphone, toutes les œuvres ont trouvé amateur. Les tableaux modernes ont très largement dépassé les estimations hautes : 10.500 € pour Marius Borgeaud (n°42) par un collectionneur Suisse, 2.800 € pour Robert Lotiron (n°69) représentant la statue de la Liberté sur le pont de Grenelle, 6.900 € pour deux aquarelles de plages par Henri Lebasque, (n°63 et 64) ou encore 3.900 € pour André Lhote (n°68). Les pouvoirs publics n’étaient pas en reste avec 1.400 € pour Jean Peské (n°71) par le Conseil général de Vendée ou 160 € pour trois bois gravé de Jean Constant Rennefer (n°23) illustrant le Peuple de la mer, prix Goncourt en 1913, acheté par Saint Fiacre : la ville natale de Marc Elder.

 

100.000 € pour 33 lettres de deux maîtres

La suite de la vente était tout aussi enlevée : les lettes de Monet et de Chaissac totalisaient près de 100.000 € au marteau. La ville de Nantes et la Bibliothèque centrale des musées nationaux n’ont pu préempter que cinq lettres de Claude Monet à Marc Elder sur 17, notamment pour courrier où Monet se dit bouleversé par le décès de Marthe Hoschedé, seconde épouse du peintre américain Butler à 5.200 € (n°93).  6.100 € étaient en effet nécessaires au marché pour décrocher le courrier très émouvant où le maître évoque la perte de sa vue (n°83) et 7.500 € lorsqu’il s’attaque aux Nymphéas (n°95). Les lettres de Gaston Chaissac, « pape de l’art brut » à Marcel Chabot poète vendéen, étaient portées au pinacle avec notamment 5.200 €  pour un très beau collage (n°98d).

Des prix soutenus pour les tableaux

Les dessins anciens et tableaux modernes ont eux aussi suscité un vif intérêt. 1.400 € étaient dépensés sur un dessin gouaché du XVIIIe figurant le Triomphe d’Alexandre d’après Lebrun (n°100) et 1.000 € pour une sanguine du XIXe siècle d’après le modèle de Boucher ayant servit au tableau de la Bergère endormie conservé à la Wallace Collection (n°108). A 5.200 €, les Danseurs basques de Paul Dupuy (n°133) étaient emportés par un collectionneur de Biarritz contre quatre autres téléphones, tout comme la Fête bretonne de Lucien Simon adjugée 2.600 € (n°187). Gen Paul réunissait 2.200 € pour un Cavalier tout en couleur dans un univers de grisaille (n°139), tout comme Théodore Gudin (n°145) avec son Retour de pêche. Le Conseil général de Vendée emportait à 8.000 € une Scène des guerres de Vendée par Julien Le Blant (n°153). Des particuliers enfin investissaient 5.000 € et 4.200 € pour une huile (n°157) et un pastel (n°158) de Fernand Legout Gérard.

 

Bataille d’enchères pour les objets d’art

La fin de la vacation était marquée quelque belles batailles d’enchères pour des objets d’art très « déco ». Estimé 800 à 1.000 €, un bronze d’après Mathurin Moreau (n°209) reproduit en couverture du catalogue était décroché à 2.400 €. Une cave à liqueur en marqueterie Boulle fatiguée par la maison Tahan (n°239) annoncée à 150 € réunissait dix fois plus, alors que le marché londonien enchérissait jusqu’à 1.500 € pour une paire de vase de Sèvres du XIXe siècle (n°264). La côte d’une Danseuse de tambourin chryséléphantine par Fortunato Gori (n°274 bis) était emmenée à 4.000 €, et la même fièvre prenait à 1.500 € une paire de pots couverts italiens en verre peint de la fin du XIXe siècle (n°274). Les verreries Art Nouveau totalisaient en huit lots 6.300 € (n°275 à 282). Un fauteuil de bureau d’époque Empire en acajou (n°374) trouvait à 1.000 € son acquéreur : le même prix que celui dépensé pour un lampadaire du XXe siècle en fer forgé de la maison Ramsay (n°295) ou un miroir en bois noirci du XVIIe siècle (n°307). Une belle armoire en merisier sculpté du XVIIIe était adjugée 1.600 € (n°312) alors qu’une paire de défense d’éléphant vendue avec son certificat Cites (n°303) clôture ces résultats par 6.500 € au marché espagnol.

Télécharger les résultats complets de la vente du 31 mars 2009

Publicité
Commentaires
Aymeric Rouillac
Publicité
Publicité