44ème jour, JAISALMER, r.a.s

Rien de particulier aujourd'hui. Une journée tranquille à relever mes mails, discuter dans des boutiques, chater et boire le thé. La vie en Inde est douce est agréable. je pars demain pour Jodpur, avec bien du mal à quitter Jaisalmer.

Comme c'est pas très intéressant je vous raconte les mariages en Inde. En ce moment tout le monde se marie. C'est le moment. Du mariage je connais surtout les cortèges qu'on voit passer dans la rue, le soir. Le rituel est toujours le même, les détails changent suivant l'importance du marié. D'abord il y a la fanfare. Chamarrée et bruyante. A chaque carrefour elle stoppe, des pétards sont lancés et les feux d'artifice tirés. J'en ai vu de superbes juste devant les patwa haveli, avec l'envol des pigeons. Nul ne doit ignorer l'heureux évènement.

Si le marié est d'une famille importante, un premier tour de ville traîne la populace. Les hommes, obliges et amis suivent directement la fanfare. Ca s'étire. Suivant ces hommes viennent les ancêtres, tous vêtus de blanc et précédant directement le marié. Il chevauche son cheval, une petite fille ou un petit garçon en croupe. Ensuite les femmes, toutes aussi belles les unes que les autres, dans des saris orange. Comme la fanfare est loin, elles chantent avec entrain. Impossible de distinguer qui est la mariée. Ce sont elles qui clôturent le cortège. Pour les mariages des non notables, un groupe de danseurs et de danseuses précède le marié. Ce sont ses cousins, cousines, illuminés par des néons tendus de part et d'autre à bout de bras. Le tout a une classe folle, les habits de lumière scintillent au rythme de la sono, impossible de dormir tant que les fêtards n'ont pas quitté la rue. Seule fausse note, le peu de joie qui assombrit parfois le visage du marié. 70 % des couples sont formés au gré de jeux d'influences, arbitrés par l'argent tout puissant. Tout le monde n'y trouve pas son compte.