Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Aymeric Rouillac
Aymeric Rouillac
Archives
15 novembre 2000

Cette journée est consacrée à l’internet.

En passant par le centre culturel français, nous apprenons avec regrets que nous ne pouvons pas consulter nos mails. Le seul serveur est contrôlé par l’Etat, et le mot « mail » dans une adrresse url est bloqué. Les pages sont filtrées, impossible donc de consulter notre mail.voila.fr. Adieu notre moyen de communication favori. Comme dit le guichetier de la poste : ici nous sommes en dehors du monde. Il nous faut alors finir de taper les nombreux textes à mettre en ligne. Continuer d’exister sur le web sans échanger : sourd mais pas muet.
Libres vers 14HOO Tom, Marie et Seb rejoignent Aymeric qui s’est fait couper les cheveux juste en face d’une statue géante d’Assad. Thomas se marre, coupe de GI d’après Marie ou à la Syrienne selon Sébastien ; je suis très content. Pour 15 balles je ne vais pas chipoter alors que le coiffeur m’en demandait 45. Après une bonne ballade en ville nous finissons le reportage sur Notre Dame de Lattaquié, à retrouver dans la rubrique Aux yeux du monde, et rencontrons un médecin du dispensaire qui nous donne une liste de médicaments utiles. Nous ferons un maximum et comptons aussi sur vous. Cette nuit est notre dernière à Lattaquié, la première sous les vapeurs du narguilé. Saliba nous conduit dans un café où les femmes peuvent entrer. Il n’a pas le charme des terrasses de la ville arabe mais a le mérite d’accepter Marie dans son antre. Deux pipes à la pomme, quatre thés et nous voici pour la première fois depuis le départ assis tous les quatre, sans le stress d’un rendez-vous auquel nous serons encore en retard ; une heure juste pour nous, sans soucis de celle qui suivra. C’est génial. Sébastien nous décrit l’ivresse des sommets, Marie tousse, Thomas prend son pied et Aymeric des notes. Saliba nous promène ensuite sur la corniche sud, face à la mer et de ses beaux quartiers. Prendre son temps, là encore, de discuter de tout et de rien et apprendre plus en une ballade qu’en nos mille questions interdites. Le narguilé nous rapproche du moment d’or, nous sortons du temps. C’est pour rentrer dans l’espace.

Aymeric

Publicité
Commentaires
Aymeric Rouillac
Publicité
Publicité